La piste aux étoiles de LA D'JO
Par un samedi ensoleillé de juin, je me suis rendue à La sarabande des Bouchauds, Festival Arts de la rue situé dans un petit village niché au cœur de la campagne charentaise. Et là, au détour d'une ruelle, je découvre une petite exposition d'une artiste locale, La D'Jo. Un vrai coup de cœur !!
La sarabande des Bouchauds est un festival qui mixe des spectacles de toutes sortes : un mélange de styles musicaux (chanson, rock, world), des spectacles visuels (danse, humour, cirque, performances), des fanfares, des déambulations mais également des plasticiens, des installations, des expositions au détour des ruelles, des granges et des maisons particulières. Cette année, c'est le petit village de Saint Cybardeaux, en Charente (16), qui était l'hôte de cette manifestation, un village entièrement mis en lumière et transformé pour l'occasion en une immense scène de plein air.
C'est donc à l'occasion de ce festival que j'ai découvert les œuvres de LA D'JO, une artiste installée à Saint Cybardeaux. Derrière ce pseudo se cache Johanna Perdu, une artiste peintre originaire de Nancy et installée depuis 2005 en Charente. Diplômée d'une licence d'arts plastiques, elle se consacre à diverses activités artistiques autour de la peinture.
Johanna s'inspire du monde des arts vivants en général : musique, danse, théâtre, et surtout le cirque sont au cœur de son travail. Son univers est riche de personnages hauts en couleurs (trapézistes, jongleurs, monstres et animaux de cirque, musiciens...) et sa peinture haute en couleurs est emplie d'émotions, un monde de rêves simples, ludiques et naïfs.
Amoureux ailés, trapéziste charnue, femme à la robe piano, homme-canon... autant de tableaux d'où se dégage un côté un peu enfantin dans le trait et une grande tendresse pour ses personnages. Certains, comme les amoureux ailés me font penser au trait de Peynet, d'autres figures féminines aux formes pleines me rappellent les femmes de Botero en moins dodues mais toutes en courbes douces, comme chez l'artiste colombien. L'univers chamarré de LA D'JO est donc rempli de fantaisie, un cirque bigarré et joyeux.