Mon meilleur ennemi
Kevin MacDonald, réalisateur du Dernier Roi d'Ecosse, retrace l'itinéraire de Barbie dans son documentaire Mon meilleur ennemi. Des SS à la Bolivie, Barbie a fait carrière dans la torture et le terrorrisme, sans jamais renié son idéal nationaliste, toujours au service de son idéologie fasciste.
Sa science de l'interrogatoire est reconnu par tous. Après avoir été le traqueur des juifs de Hollande, il sera le bourreau de la résistance lyonnaise et à l'origine de la disparition du héros national Jean Moulin. Après la défaite allemande, il sera employé par le CIC, les services secrets américains en allemagne, dans leur lutte contre le Communisme...Il profitera de cette protection pour remettre en fonction ses réseaux para-militaires et commettre des actes terroristes. Avec l'aide d'un réseau d'extrème droite de l'Eglise Catholique (le Pape ferme les yeux...), il s'exilera en Bolivie sous le nom d' Altman. Là bas, il devient un conseiller précieux au service des coups d'état et des dictatures qui se succèdent. Il caressera même de très près son rêve d'un quatrième reich... Et finira par être rattraper par son passé pour finir sa vie dans une prison française.
Les témoignages qui éclairent l'histoire de cet homme sont exceptionnels, des anciens agents secrets de la CIA à ses relations amicales en Bolivie, de ceux qui ont dû subir le sadisme du "boucher de Lyon" (en Europe et en Amérique Latine) à ceux qui ont révélé son identité, les Klarsfield. Sans états d'âme, Kevin MacDonald s'attache à retracer le parcours de Barbie. On comprend pourquoi il n'a pu être jugé plus tôt, trop utile aux américains pendant la Guerre Froide pour être remis aux autorités françaises qui souhaitaient le juger pour Crimes contre l'Humanité. Il poussera même la provocation jusqu'à venir en France avec une délégation bolivienne et ira rendre un hommage à Jean Moulin au Panthéon!
Un historien, biographe de Barbie dit que, sans aucune pitié pour le personnage, il a été surtout déçu par ce que l'étude de cette vie lui a confirmé : l'hypocrisie des Nations. Pour lui, Barbie avait raison lorsqu'il déclarait à son procès : "je suis là parce que vous avez tous eu besoin de moi et aujourd'hui, je suis seul devant cette cour... il y a une hypocrisie là-dessous". On utilise des gens comme lui pour le renseignement, en fermant les yeux sur les moyens employés et lorsqu'on en a plus besoin, on les nie ou on les fait disparaitre...C'est ainsi que c'est construite l'Histoire. Mais Barbie aura eu trois vies en une, une vie bien remplie et ses victimes, elles, n'auront pas eu cette chance...

Les témoignages qui éclairent l'histoire de cet homme sont exceptionnels, des anciens agents secrets de la CIA à ses relations amicales en Bolivie, de ceux qui ont dû subir le sadisme du "boucher de Lyon" (en Europe et en Amérique Latine) à ceux qui ont révélé son identité, les Klarsfield. Sans états d'âme, Kevin MacDonald s'attache à retracer le parcours de Barbie. On comprend pourquoi il n'a pu être jugé plus tôt, trop utile aux américains pendant la Guerre Froide pour être remis aux autorités françaises qui souhaitaient le juger pour Crimes contre l'Humanité. Il poussera même la provocation jusqu'à venir en France avec une délégation bolivienne et ira rendre un hommage à Jean Moulin au Panthéon!
Un historien, biographe de Barbie dit que, sans aucune pitié pour le personnage, il a été surtout déçu par ce que l'étude de cette vie lui a confirmé : l'hypocrisie des Nations. Pour lui, Barbie avait raison lorsqu'il déclarait à son procès : "je suis là parce que vous avez tous eu besoin de moi et aujourd'hui, je suis seul devant cette cour... il y a une hypocrisie là-dessous". On utilise des gens comme lui pour le renseignement, en fermant les yeux sur les moyens employés et lorsqu'on en a plus besoin, on les nie ou on les fait disparaitre...C'est ainsi que c'est construite l'Histoire. Mais Barbie aura eu trois vies en une, une vie bien remplie et ses victimes, elles, n'auront pas eu cette chance...