Moriarty, Cognac et Pineau

Publié le par kristel



Le concert d'hier soir fut très différent du premier. Après la ouate de Brioux (voir article précédent), un esprit plus rock semblait animer le combo à Cognac. Et une surprise : Gilbert semble avoir changé de sexe et se prénomme aujourd'hui Colette !

 

Et oui, à ma grande surprise, Rosemary, en berçant tendrement sa tête de chamois sur Enjoy the silence, nous l'a présenté comme étant Colette. Alors trois raisons me viennent à l'esprit :
1. le chamois original a pris sa retraite, c'est sa remplaçante
2. il change de nom selon l'humeur du jour...
3. mes infos étaient erronées !


Sur scène, on retrouve les éléments familiers, fauteuil, lampe rouge, paravent désuet, machine à écrire...chaque chose à sa place, une place pour chaque chose. Mais l'ambiance a sensiblement changé : Moriarty entame son premier set sur Bacon, enchainant sur Cottonflower. Et là, je me rends à l'évidence : l'énergie dégagée n'est pas la même. Bien qu'ils jouent toujours avec le public, avec beaucoup d'humour, j'ai plus l'impression d'assister à un concert cette fois qu'à un spectacle.


Je m'explique : ce qui m'avait séduite la première fois que je les ai vu, en plus de leur univers musical, c'était la mise en scène, soulignant l'originalité de leurs compositions et le doute sur leur origine (mais non, ils ne sont pas français !). J'avais autant le sentiment d'être au théâtre qu'au concert et je me suis laissée bercée par cette ambiance, me disant qu'elle était adaptée à des petites salles intimistes.
Hier soir, Moriarty m'a démontré le contraire. La mise en scène est toujours présente (vêtements d'un autre temps, accessoires bricolés et musiciens/acteurs, chacun joue son rôle) mais elle semble n'être plus qu'une toile de fond. Musicalement toujours aussi bons, les Moriarty semblaient avoir un esprit plus rock, une volonté plus forte de faire bouger la salle (et un Jimmy Moriarty qui semble avoir un penchant pour le pineau des charentes). Le fait d'avoir énormément tourner cette année ne doit pas être étranger à ce changement, le groupe a participé à de nombreux festivals, affrontant de grandes scènes et un public nombreux.


Lors du second set, le groupe nous a fait le plaisir de jouer de nouvelles compos et leur musique se révèle polyglotte : un très joli morceau en français qui m'a rappelé les chanteuses réalistes (Fréhel, Piaf) et un morceau dans la langue de Goethe. Ce fut le seul set de rappels... j'en aurai bien repris une petite louchée, moi !! Mais bon, je leur accorde le fait qu'ils doivent être un peu fatigués, ils on un emploi du temps bien chargé (ce soir ils jouent à Massy, ce n'est pas la porte d'à côté). Et il était tard, le concert ayant débuté par deux premières parties, un peu trop long à mon goût.

Si les premières parties m'ont un peu assoupie, Moriarty m'a réveillé. Ça bougeait, c'était bon... et même si j'ai un peu moins dégusté cette prestation que la première, (et il n'ont pas joué fireday, sniff!) ça ne change rien : si vous les aimez, il faut aller les voir sur scène, ils sont tout simplement une des meilleures choses arrivées à la scène française depuis longtemps. Longue vie aux buffaloes !

Publié dans musik

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P
Moriarty, mais c'est le nom du hero de Kerouac dans "Sur la route".moi aussi j'aime ce groupe.<br /> bon commentaire j'aurai voulu être au concert.<br /> Pierre
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